« En partageant avec moi les
mauvaises humeurs et les coups de ma mère, la Rita a dû me rendre un fieffé
service, mine de rien. Je me trouvais moins seul face aux adultes, elle
prolongeait la famille, ouvrait un peu le trio étouffant pour un enfant unique.
Par sa présence, son comportement insolite aussi atypique pour un chien que
l’était celui de mes parents, elle rendait les choses un peu plus « normales «,
en somme.
Elle a du me servir de « petite sœur »,
ce que j’imagine qu’aurait été une petite sœur...En écrivant sa vie je referme
la boucle... C’est un clin d’oeil au temps perdu. »
Claude Duneton
Le résumé du récit :
La chienne
de ma vie : un récit de Claude Duneton
Adaptation
et avec Aladin Reibel
Accordéon : Michel Glasko
Mise en
scène : Elodie Chanut & Dominique Ansidei
L’occupation.
La France rurale. Le peuple vaincu. Une mère excédée. Un père marqué par la
guerre de 14. Et leur fils, qui traîne toujours là où il ne faut pas. Qui n’en
fait qu’à sa tête. Qui n’écoute que ce qu’il veut, pas même sa mère, qui
le fait grandir dans la certitude qu’il finira mal, que « les maisons
de correction ne sont pas faites pour les chiens ». Avec eux, ou
plutôt près d’eux, vit la chienne Rita. Bouche inutile.
Bonne à rien, elle aussi. Complice du fils. Tous deux, pendant
ces années rudes, mènent le même combat : éviter les coups et vivre au
mieux leur vie de chien.
Nous
retrouvons avec émotion la parole de Claude Duneton,
magnifique conteur.
Accompagné à
l’accordéon par Michel Glasko, le comédien Aladin Reibel,
qui a été l’ami de l’auteur, donne vie à ce récit poignant qui nous plonge dans
la France paysanne et pauvre du milieu du vingtième siècle.